LA FEHAP PROVOQUE LES SALARIÉS

Lors du groupe de travail du 4 mai 2012, nous avons pu assister à une parodie de concertation.

La Fédération patronale F.E.H.A.P. s’est livrée à une véritable provocation. Par son attitude, elle confirme qu’elle ne souhaite finalement pas négocier sur les 15 points dénoncés.

Dans sa volonté d’accompagner les politiques de réduction des déficits publics, elle nous a annoncé qu’à minima, c’est une économie de 2,53 % sur la masse salariale qui est recherchée par la dénonciation des 15 points.

Pour exemple, l’économie réalisée sur le déroulement de l’ancienneté, même en passant de 30 à 36 %, sera de 0,36 %. La remise en cause de la récupération des jours fériés représente un gain pour les employeurs de 0,84 %, l’indemnité de départ en retraite de 0,89 % et la suppression de la majoration des heures supplémentaires à 100 % de 0,23 %.

Et elle ne propose à ce jour aucune contrepartie. Les salariés de la CCNT51 devraient continuer de payer la crise.


Dernière provocation, la FEHAP bafoue le droit du travail qui prévoit que dans le cadre d’une dénonciation, la négociation doit se dérouler pendant un délai de 15 mois. Elle annonce qu’au plus tard le 12 juillet 2012, les négociations seront closes. Pourtant, l’ensemble des organisations syndicales a demandé que la F.E.H.A.P. prolonge les négociations pour éviter que le 1er décembre 2012 la Convention collective cesse d’exister. Sans réponse.

Quel mépris du droit pour un syndicat d’employeur de l’économie « dite sociale » qui fait du « dialogue social » une soi-disant priorité .

FO considère qu’à travers cette attitude qui devient constante, la FEHAP confirme son mépris total du paritarisme. En traitant comme elle le fait les organisations syndicales de salariés, la FEHAP méprise aussi l’ensemble des salariés qui, pour elle, sont devenus seulement des « variables » de « gains de productivité » pour rester concurrentiel.

C’est pourquoi, au-delà de dénoncer cette attitude et d’informer les salariés de cette situation qui devient critique, FO propose aux autres organisations syndicales de salariés de se retrouver au plus vite en intersyndicale pour décider ensemble de la suite à donner.

Pour FO, il est plus que temps de passer à l’action. La riposte à la provocation de la F.E.H.A.P. doit être à la hauteur de l’enjeu qui est d’obtenir la restauration à 100 % de la CCNT51, par l’abandon de la dénonciation.

Seule la grève franche et massive pourra faire reculer la FEHAP.