mercredi 21 novembre 2012

Athènes rejette la demande du FMI de licencier plus d'ici à 2014

La Grèce a rejeté une demande de dernière minute du Fonds monétaire international (FMI) pour des licenciements supplémentaires d'ici à 2014 par rapport à ceux déjà prévus, a-t-on appris mardi 20 novembre au ministère des finances. Selon une source au sein du ministère, le FMI a réclamé lundi soir, à la veille de la réunion cruciale des ministres des finances à Bruxelles sur le dossier grec, 22 000 licenciements supplémentaires d'ici à 2014, qui s'ajoutent aux quelque 27 000 déjà prévus.



Le plan d'ajustement budgétaire sur quatre ans, dicté par les créanciers UE et FMI et voté récemment par le Parlement grec, prévoit d'ici à 2016 de réduire d'environ 125 000 au total le nombre de fonctionnaires. Les licenciements dans le secteur, qui doivent commencer par les mairies cette année, ont provoqué la levée de boucliers du syndicat des collectivités locales (POE-OTA), qui a appelé à un arrêt de travail mardi tandis que de nombreuses mairies continuent d'être occupées depuis la semaine dernière par des syndicalistes.

ESPOIR SUR LE DÉBLOCAGE DES PRÊTS

La demande du FMI intervient quelques heures avant la réunion de l'Eurogroupe mardi soir, qui doit tenter de décrocher un accord de principe pour le versement des prêts au pays, bloqués depuis des mois. Outre le ministre des finances grec, Yannis Stournaras, qui s'est prévalu lundi que la Grèce avait rempli toutes ses obligations vis-à-vis de ses créanciers, les deux dirigeants des partis de la coalition gouvernementale ont exprimé leur espoir sur le déblocage des prêts.

"La Grèce a totalement rempli ses obligations [...], c'est maintenant le moment des décisions au sein de nos partenaires", a lancé lundi soir le chef de file des socialistes, Evangelos Venizélos, pilier du gouvernement de coalition. "Le problème n'est pas grec mais européen", a ajouté M. Venizélos, ex-ministre des finances, à l'issue d'une rencontre avec le premier ministre conservateur Antonis Samaras.

De son côté, Fotis Kouvelis, dirigeant de la Gauche démocratique Dimar, a indiqué que la Grèce est devant "une semaine de dures négociations" et que l'effort serait, "après le déblocage de la tranche, d'appliquer un plan basé sur la croissance et la création d'emplois".

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