jeudi 17 mai 2012

Austérité pour les Hôpitaux

Deux milliards d’euros risquent de manquer au secteur hospitalier pour cette année. « Les hôpitaux souffrent d’un vrai problème d’accès aux liquidités bancaires depuis cet automne. Dexia, notre interlocuteur numéro 1, s’est effondré et le relais n’a pas été pris par les acteurs bancaires traditionnels » selon la Fédération Hospitalière de France.

Une note de conjoncture de Dexia Crédit Local (DCL) publiée au début du mois d’avril avait déjà alerté sur les crédits bancaires devenus inaccessibles aux hôpitaux publics.

Les nouvelles règles relatives aux fonds propres des banques (normes Bale III) rendent les prêts aux hôpitaux plus difficiles à obtenir. Les plus gros hôpitaux en arrivent à se financer sur le marché obligataire.

L’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, par exemple, se finançait jusqu’en 2011 à des taux autour de 3%. Début 2012, le taux d’emprunt est passé à 4,10%. Il est prévu qu’il passe à 5,5% à l’automne. 10 millions d’euros de travaux sont en attente, faute d’accès au crédit. Les besoins en crédit concernent aussi bien les investissements que les besoins de fonctionnement et des chantiers programmés pour 2012 sont bloqués.

Des hôpitaux de petite et moyenne taille risquent même de se trouver en cessation de paiement et d’avoir des difficultés à payer les salaires de leur personnel.

Il est prévu que la Banque Postale et la Caisse des Dépôts reprennent une partie des activités de Dexia dont la chute a déjà fait des dégâts auprès des collectivités locales mais cela suppose l’accord de Bruxelles, qui tarde à le donner.

Des pays comme la Grèce, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre ont fermés des Hôpitaux ou des services dans le cadre de plan d'austérité imposé par l'UE.

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