En résumé, selon la procédure normale, les banques en difficulté s’adressent d’abord à leurs actionnaires. Si ce recours est insuffisant, c’est au gouvernement de leur pays qu’elles doivent demander un secours. C’est seulement en dernière instance que celui-ci peut être contrait de se tourner vers le FESF puis, à partir de cet été, vers le MES.
Le gouvernement espagnol se refuse à demander en tant que tel, lui-même, une aide financière officielle. Il redoute qu’elle s’accompagne d’abandons de souveraineté que constitueraient des contreparties trop fortes que les bailleurs de fonds internationaux ne manqueraient pas d’exiger.
Pour éviter le sort de la Grèce, l’Irlande et le Portugal, qui ont tous subi les conséquences des programmes d’aide, Madrid a fait savoir qu’elle souhaite que le FESF (puis le MES) soit autorisé à recapitaliser directement ses banques. Une telle aide serait considérée comme ponctuelle, ce qui aurait l’avantage de ne pas être assimilable à un plan de sauvetage en bonne et due forme. Car un tel plan, de fait, placerait l’Espagne sous tutelle.
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