Le taux d'activité des femmes de quinze à soixante-quatre ans est passé de 59 % en 1990 à 66 % en 2010, contre 75 % pour les hommes, un taux qui a stagné sur la même période. Les femmes restent plus exposées au chômage, mais l'écart en la matière « diminue nettement ». C'est le fruit de leur montée en qualification, la part de femmes parmi les cadres progressant continuellement. Le rattrapage va se poursuivre : 56 % des étudiants du supérieur sont des femmes. Toutefois, l'Insee constate un clivage du marché du travail selon le sexe et, depuis vingt ans, « la mixité ne progresse que lentement, surtout dans les métiers moins qualifiés ». Dans l'agriculture ou l'industrie, la part des femmes a même reculé.
... mais elles gagnent toujours 25 % de moins que les hommes
En 2009, le revenu salarial des femmes était inférieur de 25 % à celui des hommes (29 % dans le privé, 19 % dans le public). Et les progrès sont très lents : cet écart n'a reculé que de 4 points en vingt ans. A ce rythme, l'égalité salariale sera atteinte en... 2137. L'écart ne doit toutefois pas être lu uniquement en brut. Une partie s'explique par la part plus importante de femmes à temps partiel. En gommant cet effet, les écarts de salaire horaire sont de 20 % dans le privé et de 15 % dans le public, précise l'Insee. Une autre partie de l'écart est due à la place prépondérante des femmes dans des secteurs moins rémunérateurs (social, santé, enseignement, etc.) et à leur moindre accès aux postes à forte responsabilité. Au final, la part de discrimination salariale pure, toutes choses égales par ailleurs, est difficile à évaluer mais traditionnellement estimée autour de 10 % à 15 %.
82 % des temps partiels sont occupés par des femmes
En 2010, une femme salariée sur trois (31 %) travaille à temps partiel, contre 7 % des hommes. Résultat, 82 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes, un taux quasi inchangé depuis le début des années 1980, et on estime qu'un tiers de ces temps partiels sont « subis ».
Le plafond de verre reste solide
La féminisation des postes de cadre est en augmentation dans tous les secteurs, mais, en 2008, elles occupaient toujours un peu moins d'un tiers des postes d'encadrement dans les entreprises du secteur privé et semi-public. Les femmes sont encore plus sous-représentées parmi les dirigeants d'entreprise (17,1 %). Cette proportion stagne et varie selon le secteur d'activité, de 7,2 % dans la construction à 21,3 % dans le commerce. Et elle diminue avec l'augmentation de la taille et du chiffre d'affaires des entreprises. Les femmes représentent 59,1 % des emplois des trois fonctions publiques, mais occupent 27,6 % des 4.500 postes les plus élevés.
La féminisation des postes de cadre est en augmentation dans tous les secteurs, mais, en 2008, elles occupaient toujours un peu moins d'un tiers des postes d'encadrement dans les entreprises du secteur privé et semi-public. Les femmes sont encore plus sous-représentées parmi les dirigeants d'entreprise (17,1 %). Cette proportion stagne et varie selon le secteur d'activité, de 7,2 % dans la construction à 21,3 % dans le commerce. Et elle diminue avec l'augmentation de la taille et du chiffre d'affaires des entreprises. Les femmes représentent 59,1 % des emplois des trois fonctions publiques, mais occupent 27,6 % des 4.500 postes les plus élevés.
Retraites : le système réduit les écarts de niveau de vie
Reflet des inégalités de carrière, les pensions de retraite des femmes (833 euros) sont plus faibles que celles des hommes (1.743 euros), même si cet écart tend à se réduire, sous l'effet des dispositifs de redistribution (majoration de durée d'assurance pour les mères) et du taux d'activité en hausse.
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