samedi 8 décembre 2012

Les syndicats "impatients" de connaître les positions patronales sur la réforme du marché du travail

Les délicates négociations sur la réforme du marché du travail ont repris jeudi 6 décembre, les syndicats se disant "impatients" de connaître les nouvelles positions patronales, alors que le feu rouge du patronat sur la taxation des contrats courts pourrait passer au vert.

Amorcées dans la peine le 4 octobre, les discussions, qui visent à aboutir à un accord "gagnant-gagnant", butent sur d'importants points de blocage, notamment la modulation des cotisations d'assurance-chômage pour décourager le recours aux contrats courts (CDD, intérim). Quatre des cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFTC) en font la condition sine qua non de leur paraphe. Après avoir furtivement entrebâillé la porte, le Medef, sous la pression de certaines de ses fédérations et de la CGPME, l'a ensuite violemment refermée.

UN COMPROMIS D'ICI À LA FIN DE L'ANNÉE ?

Mais la CGPME, plus ardente opposante à cette idée, semble prête à faire un petit geste. Mercredi, sur la même ligne que l'UPA (artisans), sa vice-présidente, Geneviève Roy, a affirmé qu'elle "ne bloquera pas sur les CDD", mais "à la marge et sous condition", évoquant notamment "les CDD de surcroît d'activité répétitifs". "J'ai cru comprendre qu'il y aurait un pas qui pourrait être fait, par l'ensemble du patronat j'espère, sur les contrats très courts, donc je suis impatient, a déclaré Patrick Pierron (CFDT) à son arrivée au Medef. On est prêt à se donner les moyens de réussir avant la fin de l'année."

Le négociateur de FO, Stéphane Lardy, était lui aussi dans l'expectative : "Je juge sur pièces, [...] de la parole aux actes, a-t-il lancé. On est là, serein, pour demander des précisions." La CGT était plus réservée : "Il semble que la modulation des cotisations d'assurance-chômage sur les contrats courts puisse finalement faire l'objet d'une discussion", mais "cela n'enlève pas le caractère structurant du texte qui n'est qu'une opération de casse du code du travail", a affirmé Agnès Le Bot.

Alors que le taux de chômage a désormais atteint 9,9 % en métropole, la mission confiée par François Hollande aux partenaires sociaux est ardue :parvenir d'ici à la fin de l'année à un compromis qui réussirait la gageure de concilier plus de protection pour les salariés et davantage de souplesse pour les entreprises. Accord ou non, le gouvernement légiférera.

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