Smic : « pas de coup de pouce » au 1 er janvier, annonce Michel Sapin

C'est ce qu'a confirmé dimanche le ministre du Travail lors de l'émission Grand rendez-vous Europe 1/iTélé/Le Parisien. Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a déclaré pour sa part dans le JDD que 2013 sera une année « très difficile ».


Le ministre du Travail, Michel Sapin, a annoncé dimanche lors de l'émission Grand rendez-vous Europe 1/iTélé/Le Parisien qu'il n'y aura pas « coup de pouce » au Smic. La salaire minimum n'augmentera donc pas au-delà de ce que prévoit le dispositif automatique et obligatoire. Ce qui, comme l'avait annoncé vendredi Les Echos se traduira par une hausse de 0,3 % ou 5 euros par mois. A 9,40 euros aujourd'hui, le SMIC horaire brut passera donc à 9,43 euros le mois prochain, portant le SMIC mensuel brut à 1.429,97 euros sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires. Soit un gain de moins de 5 euros par mois.

Le smic, qui concerne près de 2,6 millions de Français, a augmenté de 2% au mois de juillet 2012, mais comportait une avance de 1,4% au titre de l'inflation intervenue depuis la précédente revalorisation, limitant donc le véritable « coup de pouce » à 0,6 %.


Michel Sapin a précisé que la réforme du mode de calcul du salaire minimum, qui sera dévoilée lundi, ne prévoira pas d'indexation sur la croissance, qui risque d'être très faible en 2013,. « Aujourd'hui, ça n'aurait pas beaucoup de sens de vouloir indexer sur la croissance ».
Une année 2013 difficile

« Pour le monde, l'Europe, la France, 2013 sera une année de croissance faible. Nous savons que ce sera encore une année très difficile », a par ailleurs annoncé le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici dans les colonnes du Journal du Dimanche. « Nous faisons néanmoins tout pour obtenir une inversion de la courbe du chômage fin 2013, nous espérons une reprise économique à ce moment-là, nous travaillons pour être prêts à en recueillir les fruits. » Selon lui, la prévision gouvernementale de 0,8% de croissance du PIB l'an prochain est un objectif soumis à qu'à trois conditions: « la levée des incertitudes dans la zone euro », l'amélioration de la compétitivité et de l'investissement en France et une consommation toujours « soutenue ». « Si ces trois conditions sont réunies, nous pouvons atteindre notre prévision de croissance, avant une véritable reprise en 2014 », pointe-t-il.

Le ministre qualifie en outre de « succès historique » l'accord conclu dans la nuit de jeudi à vendredi sur une union bancaire européenne, destinée à éviter à chaque Etat d'être fragilisé par les éventuelles faiblesses de ses propres banques nationales. C'est lui qui présentera cette semaine en conseil des ministres une réforme bancaire pour la France. Face aux critiques qui lui reprochent un manque d'ambition, il juge que sa proposition atteint un « bon point d'équilibre ».