samedi 12 janvier 2013

Cité sanitaire : la médaille du directeur et la colère des personnels

Les trois syndicats FO, CGT et CFDT avaient appelé à une assemblée générale des personnels ce jeudi après-midi dans le hall de la cité sanitaire. Une heure de grève a été décidée pour le jour de la présentation des voeux et un cahier de revendications sera présenté à la direction.

Les syndicats FO CGT ET CFDT s'inquiètent devant plusieurs centaines de personnes du mal-être des employés et de leur démotivation : augmentation du nombre de lits, augmentation des cadences, mais peu d'augmentation des personnels. Ils souhaitent la stagiérisation de 220 personnes. « Il faut chiffrer service par service les besoins ». Ils notent entre autres la journée de carence, la non-mensualisation des remplacements. Ils reviennent sur le contrat de retour à l'équilibre, sur le choix de « cet hôpital qui coûtera quatre fois son prix », l'ARS vient de libérer 4,1 M€ mais pour eux « il faut du personnel ». Ils regrettent : « Pour la prime de mobilité, l'ARS attend un courrier du directeur, ça ne coûterait rien à l'hôpital».

Manque de reconnaissance

Le directeur de la Cité sanitaire a reçu la médaille de la Ville, hier « il l'a partagée avec son équipe de direction, mais pas avec le personnel ». « Il a peut-être eu la médaille, pour le déménagement mais on ne l'a pas beaucoup vu porter les cartons ! ». Et cela ne passe pas, cette médaille reçue sans un mot pour le personnel. C'est ressenti comme un manque de partage, de reconnaissance. « On nous demande d'aller partout, on nous parle interservice, optimisation, performance ». « Nous, on parle patients, toilettes, qualité de soins, on ne parle pas le même langage ». Lionel, brancardier dit qu'il fait 30 km/jour dans ces longs couloirs avec des services surchargés, « le personnel nous lâche, ils n'ont pas le temps, ils courent partout», Gaëlle est ASH travaille en néo-nat, « il manquait du monde en maternité, on a fait 20 lits».
D'autres présents : « c'est bien plus dur qu'à l'hôpital, ça pourrait être bien, mais on manque de personnel, ça n'a jamais été aussi dur, on n'est pas syndiqué mais on n'est pas content, c'est pour ça qu'on est venu, y'en a marre ! ».


« Pour l'activité il faut des moyens »

Pour les syndicats les conditions de travail sont inacceptables. Les personnels sont stressés, ont peur de faire des erreurs, craignent pour la sécurité des patients. 

On cite entre autres : « 2 800 h de reliquat » aux urgences, « des patients qui doivent rester sur les brancards faute de place pour les accueillir dans les services », « des brancards dans des services de consultation externes qui n'ont pas été désinfectés depuis six mois »,« de frigos non nettoyés » « Les cuisiniers travaillent à 2°C (et recevront des tenues adaptées en juin) ».
« Est-ce normal que nous, service public, devions envoyer des patients à la clinique de l'Europe ? »
« C'est maintenant que ça se joue ! martèle Rachel Barrion (FO)».
Le cahier de revendications et l'heure de grève « reconductible » sont approuvés à l'unanimité.
Rendez-vous est pris pour le 18 janvier à 17 h 00 pour les vœux.
« Parce que nous aussi, il faut qu'on se fasse voir entre les fla-fla et les petits fours ».


source: http://www.saintnazaire-infos.fr/cite-sanitaire-la-medaille-du-directeur-et-la-colere-des-personnels-25-52-1839.html

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