Chartres le 31
mai 2012
A
Monsieur le Directeur Général de l’ARS Centre
A Monsieur le
Président de la
Commission Permanente de la CRSA
Aux membres de la Commission Permanente
de la CRSA
Monsieur
le Directeur Général, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
Je
tenais à vous informer de la situation des IME du département d’Eure et Loir
suite à la décision de l’inspecteur d’académie de supprimer 7 postes
d’enseignants dans ces structures.
Cette
suppression de postes a été faite contre l’avis de tous les professionnels de
ces établissements.
De
ce fait, à la prochaine rentrée, la prise en charge des enfants par des
enseignants serait nettement réduite, voire même supprimée, les projets
personnalisés de scolarisation seraient remis en cause.
Ces
enfants en grande difficulté n’ont nulle part où aller à la rentrée de
septembre puisque toutes les classes de type CLIS et ULIS pouvant les
accueillir sont complètes.
Force
Ouvrière, la FSU, des parents, des associations comme « l’autisme 28 »,
les directeurs des IME, les présidents des instances délibératives se sont
opposés à cette mesure non négociable dixit l’inspecteur d’académie.
Les
IME avec leurs personnels qualifiés, dont les enseignants ont permis jusqu’à
présent d’obtenir un taux de 100% de réussite des élèves présentés au CAP, une
vingtaine de CDI chaque année, l’apprentissage de la lecture aux enfants de
14,15 et 16 ans, une aide spécifique aux enfants autistes et bien d’autres
projets.
La
mise en place de réseaux inter-IME a permis depuis une dizaine d’année des
résultats notables en matière de formations qualifiantes et débouchés
professionnels, éléments forts pour sortir de la dépendance. Autant
de résultats qui se retrouvent anéantis par la suppression de ces sept postes
d’enseignants.
Suite
au désengagement de l’éducation nationale, pour palier la suppression des enseignants
certains établissements envisagent de faire appel à des associations, d’autres
ont déposé des annonces à Pôle-emploi ( !) pour assurer la scolarisation
de leurs élèves, et poursuivre la préparation des la partie théorique des
examens.
N’est
ce pas une atteinte aux droits à l’éducation nationale avec cette mesure ?
Que
vont faire les parents de tous ces enfants pour la rentrée de septembre ?
Tous
les projets d’établissements sont remis en cause.
Je
pourrais argumenter avec des centaines d’exemples, mais cette mesure va à
l’encontre du
projet
Régional de Santé dans son volet Médico-social.
Il
est écrit Page 15:
IME (Instituts Médico Educatifs) : les IME sont agréés pour
dispenser une éducation et un enseignement
spécialisés pour des enfants et adolescents atteints de déficience à
prédominance intellectuelle. Les tranches d'âges varient selon les
établissements. Les IME sont spécialisés selon le degré et le type de handicap
du public accueilli.
Ce ne sera plus
le cas en septembre faute d’enseignants !
Page 16 :
2.2.4-La
scolarisation
La loi n° 2005-102 du
11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et
la citoyenneté des personnes handicapées pose le principe de scolarisation
prioritaire des élèves handicapés en milieu scolaire ordinaire, la
scolarisation en milieu spécialisé étant l’exception.
(C’est le maintien de
cette exception qui a permis des dizaines de jeunes issus de nos IME d’obtenir
diplômes professionnels et emplois. N’est ce pas la plus belle démonstration de
l’égalité des droits permise par l’enseignement desservi en IME ?)
Les modalités de scolarisation d’un élève handicapé
peuvent prendre des formes variées, en application de son Projet Personnalisé
de Scolarisation (PPS).
Les MDPH
reconnaissent le handicap et proposent un plan personnalisé de compensation qui
inclut le
PPS.
L’Éducation nationale met en œuvre les mesures décidées
par la MDPH, en partenariat avec les établissements sanitaires ou
médico-sociaux et les collectivités territoriales.
La scolarisation sera effective en milieu scolaire ou
en établissement médico-social.
En région Centre en
2006, près de 85 % des enfants et adolescents handicapés étaient scolarisés
(Enquête ES 2006).
Scolarisation en
établissement médico-social
Dans tous les cas où
la situation de l'enfant ou de l'adolescent l'exige, c'est l'orientation vers
un établissement médico-social qui constitue la solution permettant de lui
offrir une prise en charge scolaire,
éducative et thérapeutique adaptée. Le parcours de formation d'un jeune
handicapé au sein de ces établissements peut :
· se dérouler à temps plein ou à temps partiel ;
· comporter diverses modalités de scolarisation possibles.
Certaines classes
peuvent être externalisées au sein d’établissement scolaire classique
Autant de
possibilités qui se trouvent condamnées (scolarisation en interne ou classes
externalisées)
Page
28 :
Il est stipulé
un besoin d’aide des enseignants pour mieux accompagner certains types de
handicaps
C’est
tout cela qui est condamné faute d’enseignants, l’éducation nationale ne
respecte cette partie du PRS et se désengage totalement du cursus scolaire de
ces enfants.
Monsieur
le Directeur Général, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs de la
commission permanente,
je
vous demande de bien vouloir vous pencher sur ce dossier pour le bien être de
ces enfants et de leurs parents et de demander à l’éducation nationale de
rétablir ces 7 postes dans les IME d’Eure et Loir dans un premier temps et de
tenir compte de l’ensemble des projets personnalisés de scolarisation comme le
stipule le PRS 2012-2016 afin que ces enfants puissent bénéficier d’une
scolarisation adaptée à leur handicap.
Dans
l’attente d’une réponse de votre part recevez Monsieur le Directeur Général,
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs de la commission permanente mes
salutations les plus distinguées.
PIONNIER Arnauld
CGT-FO
Membre de la CRSA
Copie
à la
Confédération CGT-FO , Fédération FO Santé et Fédération FO
Education Nationale
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