Le traité « super Maastricht » en question vise à renforcer la discipline budgétaire de chacun des vingt-cinq États qui l’ont négocié et signé. Seules la Grande-Bretagne et la République tchèque ont refusé ce texte coercitif, qui prévoit d’imposer la « règle d’or » pour tous les comptes publics, avec des sanctions à la clé.
Des précautions ont été prises. Ainsi le rejet du pacte européen n’aurait-il pas immédiatement d’incidence sur l’actuel plan de sauvetage de 85 milliards d’euros que lui ont octroyé l’Union européenne et le Fonds monétaire international en contrepartie d’engagements contraignants en matière budgétaire. Cependant, un non sortirait l’Irlande du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui entrera en vigueur en juillet.
Pour l’ensemble de l’Union européenne, le non irlandais ne bloquerait pas la mise en œuvre du pacte. Il pourra entrer en vigueur après ratification de douze États seulement. Un tel vote serait cependant interprété comme un coup de tonnerre, au moment où la zone euro s’enfonce dans une crise sans précédent, avec les autres « maillons faibles » que sont devenus, aux yeux des investisseurs, la Grèce et l’Espagne.
Les médias irlandais relaient les pronostics des entreprises de sondage, qui voient un oui largement en tête.
Le pacte budgétaire européen est soumis aujourd’hui au vote des Irlandais. Après les résultats des référendums de 2001 sur le traité de Nice et de 2008 sur le traité de Lisbonne, tous deux négatifs pour Bruxelles, celui d’aujourd’hui est suivi avec une certaine angoisse par les capitales de l’Union européenne.
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