La Grèce, où se tiendront dimanche des élections cruciales, n'a plus en coffre que de 2 milliards d'euros environ pour assurer le paiement des salaires de la fonction publique et des retraites jusqu'au 20 juillet, a affirmé mercredi le quotidien « Kathimerini », sans citer ses sources.
Outre Kathimerini, plusieurs médias grecs ont relayé mercredi cette information qui aurait fuité à l'issue d'une réunion mardi soir entre le ministre des Finances intérimaire Georges Zannias et le chef de la gauche Syriza Alexis Tsipras. Le ministère des Finances a indiqué mardi dans un communiqué que les recettes publiques s'étaient élevées à 666 millions d'euros sur les cinq premiers mois de 2012, moins que l'objectif prévu.
Autant d'éléments qui apportent de l'eau au moulin du magazine allemand « Die Zeit » qui écrit, dans son édition à paraître jeudi, que la Grèce « aura besoin cet été d'argent frais » et qu'un « troisième plan d'aide pourrait dans quelques semaines être débattu » par les députés allemands. L'hebdomadaire, qui se réfère à des « sources gouvernementales et financières » évoque un plan « se chiffrant en dizaines de milliards d'euros ». Les auteurs de l'article expliquent notamment que les Grecs ont pris « un retard impossible à combler sur leurs programmes de réformes », notamment dans la collecte d'impôts et les privatisations, censées apporter de l'argent frais.
Déjà 240 milliards d'aide
Athènes a reçu au printemps 2010 une première aide internationale de 110 milliards d'euros. Un deuxième plan d'aide de 130 milliards d'euros, promis à l'été 2011 et à verser sous forme de crédits d'ici 2015, a été mis sur les rails en mars. Le 30 mars, le Premier ministre grec de l'époque, Lucas Papademos, avait déjà reconnu qu'un troisième plan d'aide n'était pas à exclure. Ce que le ministère grec des Finances n'avait pas démenti mercredi après-midi.
Dans ces conditions, on comprend qu'une éventuelle victoire ce week-end d'Alexis Tsipras _ dont le parti anti-austérité est au coude-à-coude avec la droite Nouvelle Démocratie _ inquiète certains milieux européens. Plusieurs dirigeants des pays membres de la zone euro menacent la Grèce d'une sortie de l'euro si le pays n'applique pas le plan de rigueur imposé depuis deux ans en échange des prêts internationaux.
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