Le secteur minier, stratégique pour l’Afrique du Sud, représente entre 5 % et 8 % du PIB. Tous minerais confondus, le pays y compte 600 000 travailleurs dans près de 120 sites et assure 80 % de la production mondiale de platine.
Cette grève survient après le massacre de Marikana, où les négociations entre syndicats et direction ont été ajournées jusqu’à lundi. Déjà le syndicat AMCU a annoncé qu’il claquait la porte.
Selon Dirk Kotze, politologue à l’université de Pretoria, « depuis quelque temps l’Union nationale des mineurs (NUM), a perdu de son influence car il est perçu comme soutenant le gouvernement au détriment des mineurs. Ce discrédit a laissé la place à des syndicats plus radicaux, tels que le Syndicat de l’association des mineurs et de la construction (AMCU) ».
L’Organisation internationale du travail (OIT) déplore les conditions de travail dans les mines et souligne sur RFI, que « les revendications des mineurs dénotent certains manquements dans le fonctionnement des mines sud-africaines ». Un rapport explosif, publié le 28 août par la presse sud-africaine, révèle que la direction de la mine était alertée depuis 2006 sur les conditions de vie et d’emploi « abjectes » des mineurs. Mais qu’elle n’en a pas tenu compte.
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