mercredi 26 septembre 2012

Le déficit consolidé des 1.200 établissements de santé publics s'est élevé à 487 millions d'euros en 2011. Cela représente à peu près 1 % de leur budget, autant qu'en 2010. Les CHU ont amélioré leurs comptes au prix d'une compression de leurs charges de personnel, parfois en réduisant leurs effectifs.


L'objectif de résorption du déficit des hôpitaux, fixé par Nicolas Sarkozy pour 2012, ne sera pas atteint, c'est désormais une certitude. En 2011, à un an de l'échéance, les quelque 1.200 établissements de santé publics ont affiché un déficit de 487 millions d'euros, selon les projections réalisées par la Fédération hospitalière de France (FHF). Il s'agit d'un solde. Une petite moitié des établissements (46 %) sont en déficit, les autres en excédent. La somme peut paraître importante, elle est en réalité limitée au regard de l'activité des hôpitaux : elle ne représente que 1,02 % de leur budget.

Ce qui est frappant, c'est que l'hôpital public ne parvient plus à réduire son déficit, qui est pratiquement stable par rapport à l'année précédente. Le système de financement actuel, basé en grande partie sur la tarification à l'activité - à un acte médical correspond un montant remboursé par l'assurance-maladie -, semble avoir atteint ses limites.

Le gouvernement a d'ailleurs annoncé une réforme, dont les prémices figureront dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2013, présenté lundi prochain. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé en particulier la fin de la convergence des tarifs entre les hôpitaux et les cliniques. C'est une revendication de longue date du secteur public, qui estime qu'il ne remplit pas les mêmes missions que le secteur privé et qu'il doit donc se voir appliquer des tarifs plus avantageux.
Recettes et dépenses en hausse

L'exercice 2011 a été plutôt favorable aux centres hospitaliers universitaires (CHU), qui sont parvenus à réduire leurs besoins de financement de 5 %. Les plus gros établissements représentent néanmoins une grosse moitié des déficits. L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, les Hospices civils de Lyon ou les Hôpitaux de Marseille sont toujours dans le rouge. Les structures les plus petites, celles dont le budget est inférieur à 20 millions d'euros, ont souffert. Leur déficit, qui reste limité en valeur absolue, s'est alourdi de 26 % l'an dernier.

Les recettes des établissements ont progressé exactement autant que leurs dépenses en 2011 (+ 3,4 %), ce qui explique l'absence d'amélioration de leurs comptes. Les charges de personnel ont augmenté à un rythme particulièrement faible, inférieur à 2 %. Dans les CHU, la hausse a même été limitée à 1,3 %. Etant donné l'évolution naturelle des rémunérations dans la fonction publique hospitalière, cette très faible augmentation est le signe d'une compression des effectifs, même si aucun chiffre n'est encore disponible pour le confirmer. Certains établissements ne remplacent plus tous les départs afin de réduire leur déficit, les salaires représentant près des deux tiers de leurs charges.

Les autres postes de dépenses progressent beaucoup plus vite, notamment les amortissements (+ 13,5 %), résultat de la politique d'investissement massive de ces dernières années dans le cadre des programmes de modernisation Hôpital 2007 et Hôpital 2012.

Côté recettes, les remboursements versés par l'assurance-maladie n'ont augmenté que faiblement (+ 2 %). C'est la conséquence d'une tarification trop contraignante, estime la FHF. Les établissements se sont rattrapés grâce à l'augmentation de la participation des malades aux frais d'hôtellerie. La part des recettes provenant des patients ou des mutuelles est passée de 7,9 % à 8,2 % en un an.
V. C.

Sans déconner ?? 
Mais à FO cela fait des années que l'on dénonce ce financement de l'hôpital, et pourquoi pas fermer nos hôpitaux pour limiter les coûts ?
Et si les capitalistes spéculateurs donnés juste un petit peu de leur richesse aux ouvriers, richesses obtenues grâce aux ouvriers !

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