mardi 25 septembre 2012

La pression de la rue fait reculer le gouvernement portugais

Après une réunion de plus de huit heures dans la nuit de vendredi à samedi, le gouvernement du Premier ministre Pedro Passos Coelho a renoncé à adopter, pour 2013, de nouvelles mesures d’austérité décidées le 7 septembre : augmenter les cotisations sociales des salariés de 11 % à 18 % et en même temps réduire les cotisations patronales de 23,75 % à 18 %.

Ce changement de cap s’est opéré sous la pression de la rue et d’une contestation sans précédent depuis le printemps 2011 où ce pays de 10 millions d’habitants à obtenu 78 milliards d’euros d’aide sous contrôle de la troïka (FMI, BCE, CE).

Le 15 septembre, plus d’une centaine de milliers de portugais protestaient dans la rue contre cette nouvelle vague d’austérité. Dans la nuit de vendredi à samedi, alors que le Conseil d’État, convoqué par le président Anibal Cavaco Silva, était réuni pendant huit heures, des milliers de personnes, sont restées devant la présidence jusqu’à la fin des délibérations. « Le peuple est fatigué d’être volé et humilié », scandaient les manifestants.

Pour eux, c’est la politique imposée par la troïka qui a entrainé un recul du PIB de plus de 3 % au deuxième semestre, fait grimper le chômage (15 % de la population) et plongé le pays dans sa plus grave récession depuis 1970.

Le Conseil d’État, organe consultatif, a précisé que des discussions tripartites gouvernement, syndicats et patronat auraient lieu prochainement.

La centrale syndicale CGTP, a annoncé un grand rassemblement à Lisbonne le 29 septembre.





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