lundi 12 novembre 2012

La troïka aurait demandé les noms des fonctionnaires grecs à licencier

Le Monde.fr avec AFP | 10.11.2012 à 15h19
Selon le site Internet du journal allemand Der Spiegel, la troïka représentant les créanciers de la Grèce (FMI, Union européenne et BCE), réclame à Athènes une liste nominative des fonctionnaires qui seront licenciés d'ici à la fin de l'année.
"La troïka s'attend à ce que 2 000 employés de la fonction publique soient licenciés d'ici à la fin de l'année. Et elle ne se contente plus de chiffres. Elle veut aussi les noms et les prénoms", écrit le journal  en citant "une source proche des négociations" entre la Grèce et ses créanciers. Spiegelonline ajoute qu'un représentant syndical lui a confirmé qu'une demande de liste nominative est évoquée.

A Athènes, Antonis Manitakis, ministre de la réforme administrative, a refusé dequalifier "de licenciement" le départ prévu de milliers de fonctionnaires d'ici 2016, lors d'un débat au Parlement sur le projet de budget de 2013 qui doit être voté dans la nuit de dimanche à lundi. "Seule la règle de la mobilité des fonctionnaires peut éviter des licenciements massifs et horizontaux, ce qui est inapplicable, impossible et en tout cas anticonstitutionnel", a dit le ministre.


125 000 POSTES SUPPRIMÉS D'ICI 2016

Toutefois, le Parlement grec a adopté mercredi un nouveau train d'économies budgétaires de 18,1 milliards d'euros sur quatre ans, réclamées par l'UE et le FMI, une condition préalable pour le versement d'une tranche cruciale de prêts de 31,2 milliards d'euros gelée depuis juin.
La loi sur ces mesures prévoit la réduction du nombre des fonctionnaires d'environ 125 000 au total d'ici 2016, la suppression de postes dans l'administration et "la mise en disponibilité" d'agents condamnés par la justice ou les conseils disciplinaires.

Une manifestation de centaines d'employés des collectivités locales, qui sont considérés comme les plus touchés par la loi, a eu lieu samedi après-midi dans le centre d'Athènes, devant le Parlement où le débat sur le budget 2013 se poursuivait.
La Grèce s'est engagée à poursuivre les réformes structurelles dans le secteur public, fusionner ses organismes publics (universités, hôpitaux, fonds de sécurité sociale, etc), réduire les dépenses des collectivités locales et limiter les dépenses pharmaceutiques, selon la loi votée mercredi.

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