lundi 10 décembre 2012

la direction générale des hôpitaux de Chartres et le corps médical ont décidé d’un commun accord de fermer définitivement le service de chirurgie A3


Lettre Pétition de l'intersyndicale FO, CGT, CFDT du CH de Chartres

Après avoir privatisé l’énergie, les transports, l’eau, les télécommunications… etc., les gouvernements successifs s’attaquent depuis des années à notre système de santé au nom de la logique financière.

Les établissements publics et privés sont maintenant financés de la même façon et en fonction de leurs performances et de leurs coûts, sans chercher à comprendre la complexité des prises en charge médicale ou sociale des patients et des conséquences sur les conditions de travail des professionnels (troubles psycho sociaux). Dans certaines régions ou départements en fonction de l’offre de soins (privé ou public), les usagers sont obligés de payer des dépassements d’honoraires non pris en charge par la sécurité sociale ou leur mutuelle. Dès lors, l’accès aux soins pour tous n’est plus assuré de façon égalitaire.

Les gouvernements et les tutelles génèrent ainsi de grandes inégalités sociales chez les patients ainsi que de  la souffrance auprès des professionnels de santé. Régulièrement, nous voyons apparaître des classements d’établissements publics et privés qui précèdent souvent des restructurations. Désormais, chaque acte correspond un codage associé à une somme d’argent dont dépendent les ressources des hôpitaux publics. Il existe donc des malades rentables et d’autres non. Cette tarification à l’activité (T.2.A) a permis au secteur privé de se positionner sur des secteurs rentables en laissant au service public ce qu’il ne l’est pas (les urgences vitales, les permanences de soins, la recherche, la formation professionnelle… etc.).

Hier toutes ces mesures visaient à mettre en concurrence le secteur public et le secteur privé et aujourd’hui la concurrence se traduit entre les centres hospitaliers publics, voire parfois au sein d’un même hôpital entre les pôles (regroupement des services). Ce fait génère un climat délétère entre les services, chacun accusant l’autre d’être responsable du mauvais fonctionnement de son pôle.

Cette tarification à l’acte consiste à considérer une pathologie et le coût de ces soins ainsi que la durée de l’hospitalisation (le patient ou plutôt l’humain n’est plus pris en compte).

Pour terminer, l’hôpital public est donc géré maintenant comme une entreprise et si les résultats ne traduisent pas un budget équilibré ou excédentaire, la tutelle (Agence Régionale de Santé) menace de supprimer des postes si le taux d’occupation des lits est insuffisant. Plus concrètement et pour la première fois de son histoire, le Centre Hospitalier de Chartres est confronté à un déficit qui dépassera les 2,5 millions d’euros pour la fin de l’année 2012.

Pour information, les centres hospitaliers de Dreux, Châteaudun… etc. connaissent eux aussi de grandes difficultés financières qui engendrent des restructurations.



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